PIERRE ETAIX

 Né en 1928, Pierre Etaix est un artiste aux multiples talents : clown et co-fondateur avec Annie Fratellini de l’ Ecole du cirque, mime, décorateur de théâtre, gagman, il est également un dessinateur extrêmement doué, auteur de plusieurs livres.

Sa rencontre avec Jacques Tati fut déterminante pour sa carrière : il a beaucoup apporté à la réalisation de « Mon oncle » en tant qu’assistant et pour les nombreux dessins préparatoires aux décors, costumes et silhouettes des personnages.

Son œuvre cinématographique personnelle se compose de quatre courts métrages et de cinq longs métrages dont il est réalisateur et scénariste avec Jean-Claude Carrière et où il montre son talent d’acteur :

Pierre Etaix au travail.

Courts métrages

1) Rupture (1961)

2) Heureux anniversaire (1961)

3) En pleine forme (extrait de son long métrage « Tant qu’on a la santé ») (1965)

4) Le peintre et son modèle (hommage à Georges Méliès, tourné en vidéo)

Pierre Etaix dans YOYO 

Longs métrages

1) Le Soupirant (1962)

2) Yoyo (1964)

3) Tant qu’on a la santé (1966)

4 Le Grand Amour (1969)

5) Pays de Cocagne (1969)

Il a aussi été acteur dans « Mon Oncle » de Jacques Tati (1956), « Pickpocket » de Robert Bresson (1959), « Le voleur » de Louis Malle (1966), « Les clowns » de Federico Fellini (1970), « Sérieux comme le plaisir » de Robert Benayoun, (1974) « Max, mon amour » de Nagisa Oshima (1986), « Nuit docile » de Guy Gilles (1987), « Henry et June » de Philip Kaufman (1989) et dans ses propres films.

Pierre Etaix est l’héritier des talentueux Buster Keaton, Charlie Chaplin, Harrold Lloyd, Jacques Tati.

Jerry Lewis qui le connaît bien a dit : « Deux fois dans ma vie, j’ai compris ce qu’était le génie : la première fois en regardant la définition du mot dans le dictionnaire, et la seconde fois, en rencontrant Pierre Etaix ».

Conséquence de contrats et de longues batailles juridiques, ses films n’ont plus été visibles pendant une vingtaine d’années. L’imbroglio juridique vient d’être résolu en sa faveur et ces chefs-d’œuvre burlesques et poétiques que sont ses films, restaurés par François Ede, peuvent enfin être projetés pour un public international.