STEPHANE GOUDET




Né en 1970, auteur d’une thèse sur Jacques Tati en 2000, Stéphane Goudet est critique, maître de conférences en cinéma à l’Université Paris I et, depuis 2002, directeur du cinéma d'art et d'essai Le Méliès à Montreuil. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma, notamment Jacques Tati, de François le facteur à Monsieur Hulot et Playtime, en collaboration avec François Ede (2002 Editions Les Cahiers du cinéma), Buster Keaton (2008 Editions Cahier du cinéma). Il a participé à Alain Resnais, anthologie et L’Amour du cinéma, 50 ans de la revue Positif. Il a réalisé Tout communique ! (éd. Naïve), documentaire sur Mon oncle, en 2005. Stéphane Goudet est l’un des membres du « Club des 13 ».

C’est aussi un universitaire, auteur d’une thèse en 2000 sur le sujet suivant : « la circulation des corps et des idées dans l’œuvre de Jacques Tati ».

Il enseigne à Paris I.

 

Depuis 2002, il dirige le cinéma d’art et d’essai le Georges Méliès à Montreuil.

 

Stéphane Goudet donne des conférences sur les cinéastes qu’il connaît bien, notamment Jacques Tati.

 

Il a été co-commissaire avec Macha Makéïeff  de l’exposition « Tati, deux temps, trois mouvements » de la cinémathèque parisienne qui s’est achevée le 3 août 2009. Il y donnait, sur l’art de Jacques Tati, « les leçons du professeur Goudet ». Il a donné une conférence sur « les films fantômes de Jacques Tati ».


Éditions Naïve - avril 2009 – 304 pages

Présentation de l'éditeur :
Sous la direction de Macha Makeïeff et Stéphane Goudet, des artistes de différents horizons témoignent de leur attachement à l’œuvre de Jacques Tati ( Pierre Étaix, David Lynch, Olivier Assayas, Jean-Claude Carrière, Sempé, Philippe Delerm, Jean-Philippe Toussaint…). Si le livre reproduit les objets, souvenirs, photogrammes des films rassemblés dans l’exposition que la Cinémathèque française consacre au cinéaste, il est, au-delà d’un catalogue, une création graphique, un objet ludique qui réussit à restituer l’esprit et la fantaisie si singulière de Tati.








 
Cahiers du Cinéma -  collection Beaux Livres - mai 2002 - relié

Présentation de l'éditeur
Un film de Jacques Tati
Un livre de François Ede et Stéphane Goudet
Direction artistique : Macha Makeïeff
Les Films de mon oncle ont confié à François Ede la restauration de Playtime pour célébrer, lors du festival de Cannes 2002, le vingtième anniversaire de la mort du créateur de Hulot. L'idée naît alors d'accompagner cette restauration de la publication de Playtime : une enquête visant à reconstituer les conditions de création de ce que Tati considérait comme son "œuvre-maîtresse", une analyse, proposant une relecture du film, nourrie des recherches sur sa genèse, et le film en images : 60 photogrammes couleur, grand format des principales scène de Playtime. L'ouvrage retrace donc d'abord l'histoire de la réalisation de ce film mythique, depuis l'idée initiale à sa sortie française, en passant par la chronique d'un tournage particulièrement mouvementé et long de près de 3 années ". De nombreux documents sont utilisés et montrés dans l'ouvrage ; des photos de repérages envoyées de par le monde par ses collaborateurs partis enquêter sur l'architecture contemporaine en passant par les dessins de Jacques Lagrange, co-scénariste du film et pourvoyeur de gags, sans oublier, naturellement, les photos du tournage. Le commentaire du film, à proprement parler, se fonde davantage sur l'analyse des principales séquences, il permet de mettre au jour les fils rouges qui donnent au film son unité, mais également de s'interroger sur le rapport de l'œuvre de Tati à la peinture de Brueghel ou Dufy par exemple ou de s'arrêter sur l'invention sonore dont il fait preuve dans ce film qui ne compte pas moins de 6 pistes sonores. Cet ouvrage se résume alors à une ambition : rappeler que Playtime est à la fois un film extraordinairement inventif d'un point de vue esthétique (ce qui a toujours valu à Tati la reconnaissance de ses pairs, de Cocteau à Duras, de Bertolucci à Scorsese), mais aussi probablement l'une des œuvres indispensables pour penser le monde moderne et " globalisé " d'aujourd'hui. Playtime sera présenté au Festival de Cannes, le 20 mai. A Paris, en juin, où la version 70 mm sera projetée au Palais de Chaillot. Puis au Festival de la Rochelle, en juillet. La sortie nationale est prévue pour le 3 juillet, de nombreuses villes de province créeront à leur tour des animations autour de la ressortie du film, avec le soutien de l’Afcae.




Cahiers du Cinéma - 2008 - 94 pages                                                                                                                                                                                                                                                                          Présentation de l'éditeur
Keaton doit son prénom, Buster - " casse-cou ", à une dégringolade, miraculeusement sans conséquences, qu'il fit bébé dans l'escalier. C'est sans doute ce que l'on peut appeler une scène primitive pour se maître du burlesque dont le corps perpétuellement en déséquilibre allait devenir une marque de fabrique.
Alors qu'il se produit au music-hall avec ses parents depuis tout petit, une société de protection de l'enfant s'émeut des chutes et contorsions que lui valent ses rôles d'adultes miniatures. Il est recruté par Mack Sennett pour donner la réplique à Fatty Arbuckle, " l'obèse au visage de poupon ", dans d'hilarantes comédies à base de poursuites et de batailles de tartes à la crème. Mais, plus largement, c'est un genre à part entière du cinéma qui s'y invente, le burlesque, qui, qu'au-delà du rire, traite du rapport difficile qu'entretient l'homme avec les objets l'espace et les autres. Au début des années vingt, Kaeton crée ses propres studios. Acteur, metteur en scène, scénariste, il produit nombre de courts métrages, au meilleur de son talent dans l'inoubliable Maison démontable. Il passe bientôt au long métrage et réalise une succession de chefs-d'œuvre comme Sherlock Junior, La Croisière du " Navigator ", ou Le Mécano de la " General ", merveilleuses de rythme, de logique et de géométrie. Le temps n'est plus où il fallait légitimer Buster Keaton pour lui assurer une place centrale qui lui revient de droit dans l'histoire du cinéma mondial. Il n'est donc plus besoin de l'opposer à Charlie Chaplin. Ce combat de cinéphilie a été gagné, et Charlie Chaplin et Keaton en sont tous deux sortis vainqueurs, maîtres incontestés du comique et du burlesque.

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